Economie et social au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mercredi consacrent de larges commentaires à la loi de finances rectificative, à l’étude du HCP sur le comportement des ménages et la facture énergétique au Maroc.« A exercice spécial, dispositif spécial », lance +Aujourd’hui le Maroc+, qui revient sur l’élaboration d’une loi de finances rectificative, annoncée lundi par le chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani.

Il s’agit d’un dispositif qui n’a été que très rarement mis en application depuis l’indépendance, rappelle la publication, notant que cette loi de Finances rectificative doit être plus qu’un simple exercice de rééquilibrage comptable.

En effet, elle devrait surtout être une occasion pour les décideurs publics comme pour les élus de jeter les bases d’une nouvelle approche en matière d’utilisation des budgets, insiste le quotidien, notant que ces budgets doivent, en effet, être un outil au service d’une véritable politique économique.

+L’Économiste+ commente, pour sa part, l’étude du Haut Commissariat au Plan (HCP) sur le comportement des ménages au cours de la pandémie, soulignant que le HCP confirme bien que tout le monde est d’accord pour les mesures décidées par le gouvernement.

Reste à voir si la rallonge de trois semaines de confinement continuera de recueillir l’assentiment, toutes classes sociales confondues, note le journal. Par ailleurs, la partie la plus intéressante de l’étude est relative aux mécanismes d’aides, qui vont vraiment vers les ménages à aider. « La marge de mécontents est très faible », soutient la publication, estimant que le sentiment d’urgence et de solidarité nationale y est pour beaucoup.

+L’Opinion+ relève que face à la reprise des cours pétroliers sur le marché international, les prix des carburants au Maroc vont sûrement connaître une seconde hausse (après celle prévue du 16 au 31 mai), durant la période du 1er au 15 juin dans les stations-services.

La facture énergétique pourrait, à son tour, être affectée par la reprise des cours internationaux des hydrocarbures. Elle a baissé de 884 millions de dirhams (1 euro = 10,7 DH) en glissement annuel pour revenir à 15,51 milliards de dirhams à fin mars contre 18,39 milliards de dirhams une année auparavant.

+Libération+ écrit que le confinement, imposé par la pandémie du nouveau Coronavirus (Covid-19) va, sans nul doute, réduire un tant soit peu l’impact économique et social de la crise sanitaire au Maroc, et constituer une perte de sources de revenus pour bon nombre de ménages marocains.

Selon une enquête que vient de réaliser le Haut-commissariat au plan (HCP) sur l’impact du Coronavirus sur la situation économique, sociale et psychologique des ménages, plus d’un tiers d’entre eux (34%) affirme n’avoir aucune source de revenus en raison de l’arrêt de leurs activités au temps de confinement.

« Cette proportion est légèrement plus élevée parmi les ruraux (35%) que parmi les citadins (33%). Elle s’élève à 44% parmi les ménages pauvres, à 42% parmi les ménages de l’habitat précaire, à 54% parmi les artisans et ouvriers qualifiés, à 47% parmi les commerçants, et à 46% parmi les ouvriers et manœuvres agricoles », a souligné l’institution publique, citée par le journal.

L’affaire de faux monnayage et la magistrature à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus, ce mercredi à APA, traitent essentiellement des nominations issues du Conseil supérieur de la magistrature (Csm) et de la suite de la saisie à Dakar de 2 milliards d’euros en faux billets.« Le Président Sall a pris hier des décisions magistrales qui secouent en profondeur le Temple de Thémis. En réunion du Conseil supérieur de la magistrature (Csm), Macky Sall a retouché la Cour suprême qui aiguise les appétits de tous les hauts magistrats », renseigne Le Quotidien, précisant que « Mamadou Badio Camara n’est plus le Premier Président de la Haute juridiction. Il a été remplacé à ce poste par le magistrat Cheikh Tidiane Coulibaly ».

L’AS quotidien, s’intéressant à cette même actualité, note que « le moins que l’on puisse dire, c’est que le cocotier de la magistrature a été fortement secoué hier ». « En effet, souligne le journal, lors de la réunion du Conseil supérieur de la magistrature (Csm) qu’il a convoquée, le Président Macky Sall a pris une foultitudes de mesures individuelles qui ont totalement chamboulé les différentes juridictions sur l’étendue du territoire national ».

« La Cour suprême, les Cours d’Appel ainsi que les Tribunaux de Grande Instance ont été secoués de fond en comble par le Président Macky Sall », fait savoir L’As.

Abondant dans le même sens que ses prédécesseurs, L’Observateur estime que « si le départ de Mamadou Badio Camara de la Cour Suprême était quasiment acté, d’autres +gros bonnets+ ont été mutés ».

EnQuête qui parle d’une profonde réorganisation de la justice au sortir de ce Csm informe que de « (…) grands noms (des tribunaux) n’écouteront plus de plaidoiries pour quelques temps ».

C’est le cas notamment du juge Demba Kandji, précédemment Premier président de la Cour d’Appel de Dakar qui a été détaché auprès de la présidence de la République, et du juge Henri Grégoire Diop, précédemment Premier président de la Cour d’appel de Thiès muté à un poste administratif au ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.

Sur un tout autre sujet, le journal EnQuête revient sur ce qu’il qualifie de « contrefaçon de monnaie et banditisme en col blanc » et titre : « Haro sur un fléau ».

Dans ses colonnes, ce quotidien signale qu’« en plus de chasser des investisseurs potentiels, la contrefaçon de monnaie est un fléau qui pourrait être préjudiciable à toute l’économie, en créant un déséquilibre entre la masse monétaire te la production de biens et services ».

« Des immeubles qui poussent comme des champignons. De rutilantes voitures qui roulent sur les routes de la capitale. Les nouveaux riches qui sortent ex nihilo… Les signaux sont assez nombreux pour alimenter les soupçons de blanchiment et faux monnayage de billets de banque » au Sénégal, commentent nos confrères.

« Un mal si profond qui pourrait gangréner toute l’économie nationale », regrettent ces derniers qui ont donné la parole à des économistes dont la dernière affaire portant sur plus de 1 200 milliards de fcfa « a donné des tournis ».

Sous le titre « Pape Diop et Farba Senghor se lavent des faux billets », Vox Populi donne la parole à ces deux anciens dignitaires du régime de Maître Abdoulaye Wade (2000-2012) cités dans cette affaire de faux monnayage. Tous deux nient toute implication dans une activité illégale.

En sous-titres, le journal reprend ces deux déclarations : « Pape Diop : +Je suis à la fois surpris, meurtri et profondément choqué par le fait que mon nom ait pu être mêlé à cette affaire+. Farba Senghor : +Je suis un homme honnête, digne et endurant, qui ne sera jamais auteur de trafic illicite, de détournement ou d’une quelconque affaire louche+ ».

« Meurtis, Pape Diop et Farba Senghor menacent de porter plainte », renchérit EnQuête.

Covid-19: l’Egypte prolonge son interdiction des vols internationaux

L’Egypte a annoncé une prolongation de son interdiction de tous les vols internationaux vers le pays, dans le but de renforcer les mesures déjà en place pour contrer la poursuite de la propagation du coronavirus.Mardi, l’Egypte comptait 12.764 cas enregistrés de Covid-19, dont 3.440 cas de guérison et 645 décès.

Le Premier ministre Mostafa Madbouly a déclaré dans un communiqué que tous les passagers internationaux se voyaient interdire de se rendre en Egypte à un moment important de sa lutte avec la maladie, dont le nombre de cas ne cesse d’augmenter.

L’interdiction prolongée des vols se poursuivra indéfiniment, selon le communiqué du PM.

Le 19 mars, l’Egypte a fermé ses aéroports à tous les vols en réponse à cette grande épidémie  de Covid-19 qui a envahi le pays des Pharaons.

AfSud: les sociétés minières invitées à retirer leurs lettres de licenciement

Le gouvernement sud-africain a ordonné aux sociétés minières de retirer les lettres de licenciement adressées aux mineurs sous prétexte que le secteur traverse une mauvaise passe commerciale pendant le confinement en cours dans le pays, a déclaré mardi le ministre des Ressources minérales et de l’Energie, Gwede Mantashe.Mantashe a déclaré qu’il avait convoqué quatre sociétés minières à son bureau et leur avait dit « qu’elles ne peuvent pas prendre la période de confinement comme excuse pour licencier leurs travailleurs ».

« Je leur ai dit d’aller retirer toutes les lettres de licenciement sans exception. Et elles (les sociétés minières) les ont retirées (mardi) », a indiqué le ministre.

L’industrie minière est l’un des deux secteurs, aux côtés de l’agriculture, qui ont été autorisés à reprendre les travaux dans le cadre de l’assouplissement de niveau 4 du confinement.

L’assouplissement a entraîné le retour de 1,5 million de travailleurs dans les mines et les exploitations agricoles la semaine dernière, première étape vers la réouverture de l’économie, alors que le pays continue de faire des efforts pour contenir la pandémie de coronavirus.

Cependant, certains des travailleurs ont reçu des lettres de licenciement au motif que l’industrie minière avait été gravement touchée par la pandémie de coronavirus.

Les cas confirmés de Covid-19 en Afrique du Sud s’élèvent à 16.433 des 475.071 tests effectués.

Le nombre de morts s’élève à 286 personnes depuis le début de la pandémie dans le pays en mars dernier.

Burundi: début du vote pour les élections générales

Les bureaux de vote pour les élections générales burundaises ont ouvert, mercredi à 6 heures locales (4 heures GMT), et doivent fermer à 16 heures.Ces élections présidentielle, législatives et municipales de ce pays de la région des Grands Lacs font suite à celles de 2015, remportées par le parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD). 

Pour l’élection présidentielle de cette année à laquelle le chef de l’Etat sortant, Pierre Nkurunziza, n’est pas partant, six candidats demandent le suffrage des 5 126 351 électeurs inscrits, selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dirigée par Pierre Claver Kazihise.

Le CNDD-FDD a porté son choix sur le général, Evariste Ndayishimiye, considéré comme favori à la succession du président Nkurunziza.

Mais il croise le fer avec le principal opposant, Agathon Rwasa, candidat du Conseil national pour la liberté (CNL) qui, lui aussi, draine des foules aussi bien dans la capitale, Bujumbura, que dans les provinces du pays.

Nuit du Qadr: Les musulmans ivoiriens invités à ouvrir le «Livre de la vie» de Cheick Boikary Fofana pour leur cohésion

Le président ivoirien Alassane Ouattara a invité les musulmans ivoiriens «à ouvrir le livre de la vie » de Cheick Aïma Boikary Fofana, le guide de cette communauté décédé dimanche dernier, pour assurer leur propre cohésion.Cette recommandation du président ivoirien a été rapportée par Sidiki Diakité, le ministre ivoirien de l’administration du territoire et de la décentralisation qui s’exprimait dans la nuit de mardi à mercredi dans un discours lors de la célébration officielle de l’édition 2020 de la nuit du destin (Nuit du Qadr, nuit bénie en islam).

La nuit du Destin ou nuit du Qadr, est l’un des temps forts du mois de jeûne de Ramadan. C’est au cours de cette nuit que le Saint Coran a été révélé au prophète Muhammad (Paix et salut d’Allah sur lui).

« Le président de la République salue la mémoire de ce grand homme et invite la communauté musulmane à ouvrir le livre de la vie du Cheick Boikary Fofana parce qu’elle y trouvera les instruments nécessaires pour assurer sa propre cohésion et les instruments nécessaires pour promouvoir la paix et la cohésion entre elle  et les autres communautés religieuses », a dit M. Diakité au nom du président ivoirien.  

Poursuivant, il a traduit la gratitude de M. Ouattara à la communauté musulmane et à toutes les autres confessions religieuses de la Côte d’Ivoire pour leur « contribution essentielle » dans la lutte contre la Covid-19 dans le pays.

Par ailleurs, il a exhorté les musulmans à «redoubler de prière» pour que cette année électorale soit apaisée dans le pays.

Avant lui, l’imam Sékou Sylla, le porte-parole du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (COSIM),  citant feu  Cheick Boikary Fofana a indiqué que la maladie à coronavirus est « est venue nous apprendre à nous discipliner ».

Selon lui, l’une des grandes leçons à retenir de cette pandémie est la solidarité. «Cette pandémie en a ressorti toute l’importance et la nécessité», a estimé le porte-parole du COSIM exhortant les ivoiriens à intégrer «cette noble notion de solidarité ».

« Dans le contexte de la Covid-19, le musulman doit se conformer aux dispositions prises au niveau national », a soutenu auparavant l’imam Haroun Koné dans une communication sur le thème : « l’épreuve : quelle compréhension en islam et comment y faire face ».

Le guide la communauté musulmane ivoirienne Cheick Aïma Boikary Fofana est décédé dimanche à Abidjan de la Covid-19 à l’âge de 77 ans. Il a été inhumé mardi après-midi au cimetière de Williamsville à Abidjan.

Une société offre plus d’un milliard FCFA à l’Etat ivoirien pour lutter contre la Covid-19

Le Groupe Pierre Fahkoury Operator ( PFO), l’un des leaders du bâtiment et des travaux publics en Côte d’Ivoire, a offert à l’État ivoirien, un important don d’une valeur totale de 1,1 milliard FCFA pour l’aider à lutter contre la Covid-19, rapporte une note d’information transmise mardi à APA.Ce don constitué entre autres de 10 pick-up, 9 000 blouses de chirurgiens, 40 000 tabliers médicales, 200 lits médicaux, 19 000 charlottes bleues, deux respirateurs, ainsi que, des masques trois plis entre autres et un chèque de 200 millions FCFA,  vise à aider les autorités ivoiriennes à « réduire l’impact» de cette maladie sur les populations vulnérables.

Le ministre ivoirien auprès du premier ministre chargé de la Coordination des grands projets, Claude Isaac Dé qui a réceptionné ce don en présence de son collègue de l’Economie et des finances Adama Coulibaly a dit la gratitude du gouvernement ivoirien au donateur, saluant sa participation dans la construction des infrastructures contre la Covid-19.

« L’originalité de ce geste est qu’il prend en compte, les questions de mobilité dans  les centres de dépistage de proximité, et  les rend fonctionnels en donnant un cadre de travail adéquat pour le personnel médical », s’est félicité M. Dé.

« C’est un geste qui nous marque au plus haut point et qui rappelle l’importance de la solidarité en cette période de crise où notre pays a besoin de la contribution de tous ses fils. Votre entreprise est connue pour la qualité de ses travaux et là encore vous montrez que vous êtes un vrai partenaire de l’Etat », a ajouté pour sa part Adama Coulibaly, le ministre de l’Economie et des finances. 

De son côté, le directeur général du Groupe PFO Africa, Clyde Fakhoury a soutenu que le « scénario catastrophe » relativement à cette pandémie « n’est pas à l’ordre du jour» en Côte d’Ivoire « grâce au travail » du président ivoirien Alassane Ouattara.

« Il est de notre devoir de rassembler les dons utiles au gouvernement pour faire face à la Covid-19 (…)  Notre seul pouvoir est d’aider notre économie », a indiqué M. Fakhoury. La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 2119 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 1040 guéris et 28 décès.

Côte d’Ivoire: Etienne N’Ponon, complice du cyber activiste «Serges Koffi Le drone», déféré

Etienne Daïpo N’Ponon, l’un des complices du cyber activiste ivoirien dénommé «Serges Koffi Le drone» et « Sekongo Koné », notamment poursuivi pour diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux, a été inculpé et placé sous mandat de dépôt, annonce le procureur de la République, Richard Adou, dans un communiqué publié mardi.« Des investigations ont conduit à l’interpellation du nommé N’Ponon Daïpo Etienne. Et, ce dernier a été inculpé par le juge d’instruction et placé sous mandat de dépôt », indique un communiqué du Parquet d’Abidjan, signé par le procureur de la République, Richard Adou. 

M. Yapo Ebiba François alias « Sekongo Koné et Serges Koffi Le Drone», selon le parquet avait « avoué qu’il publiait certaines fausses nouvelles dont il n’était pas l’auteur mais qu’il recevait de certaines personnes à cet effet ».

De ce fait, le parquet d’Abidjan a engagé des investigations, encore « en cours pour identifier, rechercher et interpeller tous ses complices, en vue de leur faire subir la rigueur de la loi pénale »,  rapporte le texte.  

Serges Koffi Le drone, recherché suite à une vingtaine de plaintes à son encontre, est l’auteur de plusieurs publications sur les réseaux sociaux, de nouvelles fausses dont l’une des dernières a été un appel à la destruction du matériel destiné à la construction du Centre de dépistage de la Covid-19 à Yopougon BAE (dans l’Ouest d’Abidjan), dans la nuit du 05 au 6 avril 2020, renseigne le communiqué.  

Une information judiciaire a été ouverte à son encontre des chefs d’atteinte à la défense nationale, troubles à l’ordre public, diffamation et outrage sur les réseaux sociaux, diffusion de données informatiques frauduleusement obtenues, publication de fausses informations tendant à faire croire qu’une atteinte aux personnes va être commise, poursuit le communiqué. 

Dans le cadre de la poursuite de cette infraction, des agents de la Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques (DITT) ont procédé le 07 mai 2020, à l’interpellation du nommé Yapo Ebiba François, 36 ans, Ivoirien, domicilié à Yopougon, cyber activiste, agissant sur les réseaux sociaux sous les profils de «  Serges Koffi  Le Drone » et « Sékongo Koné ».

Selon la législation ivoirienne les faits incriminées, notamment « punis par les articles 151, 153, 161 et 179 du Code Pénal et les articles 11, 32, 60, 65 et 70 de la loi n0 2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la Cybercriminalité, sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans » d’emprisonnement.    

Le procureur de la République qui appelle à « la modération et à la responsabilité » des uns et des autres quant à la publication d’informations sur les réseaux sociaux, dit observer « depuis plusieurs mois, une recrudescence de la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux ». 

La diffusion des informations aussi mensongères que tendancieuses, qui ont pour objectif soit de diffamer des personnes tant physiques que morales, soit de porter atteinte au moral de la population et à l’ordre public en jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, est constitutive d’une infraction pénale, prévient le procureur de la République.                                              

Covid-19 : Le confinement coûterait à l’économie marocaine des pertes de près de 7,5 milliards d’euros

La période du confinement au Maroc (20 mars – 10 juin), imposé par le nouveau coronavirus (Covid-19), coûterait à l’économie nationale des pertes de près de 7,5 milliards d’euros (80 milliards DH), a précisé le ministre de l’économie et des finances, Mohamed Benchaaboun.Intervenant, mardi, à la chambre des conseillers, le ministre a indiqué que les deux mois de confinement (20 mars – 20 mai), entraîneraient à l’économie marocaine des pertes de 93 millions d’euros (1 milliard DH) par jour, soit 6 points de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB).

« La perte aurait été bien plus importante si le soutien financier n’avait pas été fourni par le Fonds spécial pour la gestion de la pandémie de Coronavirus (Covid-19) », a souligné le ministre, ajoutant que ce déficit pourrait s‘aggraver si le confinement est de nouveau prolongé.

Le ministre a relevé que le ralentissement économique devrait entraîner une baisse des recettes du trésor d’environ 500 millions de dirhams (1 euro = 10,7 DH) par jour durant la période de confinement sanitaire, soulignant que le Maroc, comme la plupart des pays, a été fortement impacté par les répercussions de la crise sanitaire sur les plans économique et financier.

Selon les statistiques pour les quatre premiers mois de l’année 2020, les exportations ont enregistré une forte baisse de 61,5%, contre 37,6% pour les importations, a t-il fait savoir, notant que les secteurs exportateurs les plus impactés sont les activités industrielles liées aux chaînes de valeur mondiales, notamment l’automobile (-96% en avril et -86% en mars), l’industrie aéronautique (-81% en avril et -52% en mars) et l’électronique (-93% en avril et -51% en mars).

Et enfin le textile avec -86,5 % en avril et -40 % en mars, il fait partie des secteurs les plus touchés par la crise, qu’il faudra redémarrer au plus vite.

En revanche, les exportations des phosphates et dérivés ont enregistré une évolution positive de 14% en avril, a ajouté le ministre.

L’argentier du royaume a, en outre, souligné que le ralentissement de l’activité économique s’est également reflété sur la croissance des recettes touristiques qui ont reculé de 60% en avril dernier, portant à -15% la baisse du secteur sur les quatre premiers mois de l’année.

La Covid-19 entraîne le report du 18e Sommet de la Francophonie

L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), dans un communiqué reçu mardi soir à APA, informe du report de son 18e Sommet initialement prévu les 12 et 13 décembre 2020 à Tunis (Tunisie).L’OIF soutient que Kais Saied, le président de la Tunisie, a donné son assentiment à cette décision motivée par « la crise sanitaire qui touche aujourd’hui le monde entier et (les) nombreuses incertitudes qui en découlent ». 

Toutefois, rapporte l’organisation dont la Secrétaire Générale est la Rwandaise Louise Mushikiwabo, la Tunisie réaffirme sa volonté d’abriter le 18e Sommet. En outre, ce pays de l’Afrique du nord « propose que celui-ci se tienne à Djerba en 2021, à une date qui sera décidée par les autorités tunisiennes et l’OIF ».

Par conséquent, la Francophonie se félicite de l’engagement de la Tunisie et réitère son intérêt pour le thème « Connectivité dans la diversité : le numérique vecteur de développement et de solidaritédans l’espace francophone ». 

A en croire l’OIF, la pertinence de ce sujet a étérenforcée par la crise sans précédent qui frappel’ensemble des Etats et gouvernements membres de l’organisation. 

L’OIF compte 88 États et gouvernements ayant différents statuts : 54 membres, 7 membres associés et 27 observateurs.