RCA : reprise des combats à Ndélé

Les populations sont prises en étau. Elles sont terrées chez elles pendant que les affrontements se poursuivent.

Les combats viennent de reprendre il y’a 30 minutes dans la ville de Ndélé, chef-lieu de la préfecture de Bamingui-Bangoran, entre les combattants rebelles Goula du  RPRC (Rassemblement patriotique pour le renouveau de la Centrafrique), et les Rounga du FPRC (Front populaire pour la renaissance de Centrafrique ( ).

D’après les détonations d’armes entendues dans la ville ce soir, le RPRC et ses alliés du MLCJ et du PRNC ont attaqué les positions du FPRC à Ndélé sur quatre fronts, mettant complètement la ville sous le feu nourri de leurs armes.

Pour l’heure, les populations sont prises en étau. Elles sont terrées chez elles pendant que les affrontements se poursuivent.

En tout cas, pour le moment il est difficile d’établir un bilan provisoire pendant que les armes lourdes sont entendues tout proche de ma résidence.

RCA : un expert de l’ONU fait une mise en garde aux acteurs politiques

Yao Agbetse, a lancé un appel à la majorité, l’opposition, les groupes armés et les médias nationaux et internationaux à la retenue.

L’Expert indépendant de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en RCA, Yao Agbetse, a lancé un appel à la majorité, l’opposition, les groupes armés et les médias nationaux et internationaux à la retenue et à la responsabilité : « Tout acteur politique qui a exercé ou envisage d’exercer de hautes fonctions à la tête de la RCA, y compris la magistrature suprême, doit se montrer capable de placer l’intérêt du peuple avant ses propres intérêts ; cette exigence n’est pas négociable ».

« Toute tentative visant à entraver la marche du pays vers la paix fortement exprimée par le peuple centrafricain lors du Forum de Bangui en 2015 et lors des consultations nationales en 2019 dans le cadre de l’Accord de paix de Khartoum est une trahison du peuple qui n’aspire qu’à jouir de ses droits ».

« Toute personne qui pose des actes attentatoires à l’exercice des droits et des libertés fondamentales par le peuple centrafricain s’expose aux sanctions internationales, y compris devant la Cour pénale internationale ».

« Tous les leaders des groupes armés devenus Ministres en faveur de l’Accord de paix de Khartoum ou intégrés au sein de l’appareil étatique doivent exercer un devoir de diligence qui les obligent à respecter les lois républicaines et à s’abstenir de toutes actions incompatibles avec leurs engagements au titre de l’Accord ».

« En vertu de l’Accord de paix, je demande aux groupes armés de « mettre fin de manière immédiate, complète et irrévocable à toutes les hostilités et formes de violence » (article 5) comme ils se sont engagés à le faire.

« Alors que la RCA est confrontée à la pandémie du COVID-19 avec des conséquences potentiellement catastrophiques et que le dispositif électoral en vue du prochain scrutin présidentiel est loin d’être en place, les tensions actuelles sont de nature à saper les efforts qui ont été déjà entrepris et l’espoir légitime de paix de la population ».

« J’appelle les autorités centrafricaines à respecter les normes et standards internationaux applicables en matière d’arrestation, de détention provisoire, de procès juste et équitable, et de privation de liberté, et à éviter de recourir aux détentions arbitraires, aux disparitions forcées, à la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ».

« J’exhorte les pays voisins et les partenaires internationaux de la RCA à agir en artisans de paix en accompagnant la RCA vers des élections transparentes et à s’abstenir de toute action ou omission susceptible d’hypothéquer le processus électoral et de plonger à nouveau le pays dans le chaos ».

« J’appelle la majorité, l’opposition, les groupes armés et les médias nationaux et internationaux à la retenue et à la responsabilité ».

RCA : un militaire français retrouvé mort dans le camp de M’Poko

L’état-major français des armées a annoncé le décès d’un militaire français au sein du camp M’Poko de Bangui en République centrafricaine.

L’état-major français des armées, dans un communiqué, a expliqué que l’adjudant Jean-Bernard Russon était engagé en République centrafricaine depuis le mois de novembre 2019 comme chef du dépôt de munitions du détachement d’appui opérationnel.

Le militaire était titulaire de la croix du combattant, de la médaille outre-mer avec les agrafes « Moyen-Orient », « Sahel », « Liban », « Tchad », de la médaille de la défense nationale échelon or, de la médaille de la reconnaissance de la Nation, de la médaille commémorative française avec agrafe « Afghanistan », de la médaille de la protection militaire du territoire avec l’agrafe « Egide ».

L’état-major explique qu’il a été découvert mort au sein du camp M’Poko de Bangui ce dimanche 5 avril 2020. L’adjudant RUSSON nous quitte prématurément en laissant l’image d’un soldat humble, unanimement apprécié et respecté de tous.

 

Coronavirus : deux nouveaux cas confirmés

Selon le ministère de la santé, les deux sujets infectés sont âgés respectivement de 32 et 29 ans.

Le ministre de la Santé de la population, docteur Pierre Somsé, a annoncé ce mercredi 1er avril 2020, deux nouveaux cas de contamination au coronavirus (Covid-19), portant à 8 le nombre total  dans le pays. Selon le ministre, les deux personnes dépistées positives sont des résidentes de Bangui, confirmant ainsi l’existence de la transmission locale.

Selon le communiqué du ministère de la Santé de la population, les deux sujets infectés sont âgés respectivement de 32 et 29 ans.

Le premier est de sexe masculin, tandis que le second est du sexe féminin. Ils ont été dépistés positifs ce mercredi 1er avril par le laboratoire de l’Institut pasteur à Bangui.

Selon le ministère de la Santé, les deux nouveaux cas confirment l’existence d’un foyer de transmission locale, contrairement aux six premiers cas qui sont importés.

« Le ministère de la Santé et de la Population remercie les deux patients pour leur coopération, et compte sur eux pour l’identification  des contacts ».

Pour l’heure, les dispositions sont prises par le ministère de la Santé pour la prise en charge des cas ainsi que la recherche et le suivi des contacts.

RCA-Covid 19: la crise sanitaire affecte l’activité des transporteurs à Bangui

Certains taxis ont déjà augmenté le prix des courses pour tenter de compenser les pertes.

Huit cas positifs ont été confirmés, dont deux nouveaux mercredi, les mesures prises pour lutter contre la propagation de l’épidémie du Covid-19 affectent en partie les activités à Bangui. Parmi les mesures prises, certaines concernent les transports: bus, taxis-motos, et taxis. Ces derniers estiment souffrir des directives gouvernementales.

Les consignes prises par arrêté interministériel le 27 mars sont la restriction du nombre de passagers (la moitié des places assises offertes), port de masques et gants obligatoires. Des mesures que les taxis appliquent difficilement et qui ont des conséquences financières importantes. « Le masque est obligatoire pour nous les conducteurs de taxi. J’ai été obligé d’acheter ça très cher. »

Charles, chauffeur de taxi, a réussi à se procurer un masque de chantier. Mais la réduction du nombre de passagers par course, fait qu’il peine déjà à payer la location de son véhicule. « On n’arrive pas à faire le versement du taxi, on n’arrive pas à acheter du carburant et pour le moment d’autres taximen sont parqués, ils ont garé leur taxi. Et même nos clients les étrangers qui venus chez nous pour travailler, eux-mêmes, ils ne sortent pas. Nous, on ne peut rien faire, on a trop souffert. Moi-même, je risque de garer mon taxi. »

Syndicat impuissant

Beaucoup sont dans le cas de Charles, mais le syndicat des taxis est clair: il faut respecter les règles. « Nous avons tenu une réunion avec le ministre des Transports concernant cette crise, on ne peut que se soumettre, on n’y peut rien, affirme Jean-Peter Fall, secrétaire à la revendication du syndicat des taxis et bus. Oui nous avons partagé beaucoup de soucis avec le ministre des Transports concernant le nombre de places, la mobilité des populations, et aussi les masques l’on devrait mettre. Le ministre nous a rassuré. Je dis à tous les conducteurs que cette maladie tue, ça tue réellement. Et c’est à nous d’éviter d’être contaminé. Quand on est malade, on ne peut pas travailler. Donc j’appelle à tous les conducteurs à penser à leur santé d’abord. »