"Tempête sur Bangui": chronique en dessins du chaos centrafricain
Par Journaldebangui.com, source AFP - 29/12/2015
Dans l'album de BD "Tempête sur Bangui", le dessinateur centrafricain Didier Kassai décrit sa terreur et celle de ses compatriotes pendant la prise du pouvoir de la Séléka
D'une très grande fidélité factuelle, et d'une belle facture artistique, "Tempête sur Bangui", qui vient de paraître, retrace la dévastatrice marche de la rébellion à dominante musulmane venue du nord pour s'emparer de Bangui, l'écroulement de l'armée centrafricaine et la sauvage domination de la Séléka, qui chasse en mars 2013 le président François Bozizé avant de terroriser les civils, à coup de pillages, viols et meurtres.
L'ouvrage est né en 18 mois, jour après jour, difficulté après difficulté pour l'auteur constamment exposé avec sa famille aux violences qui explosent dans son quartier, Gobongo, du nord de la capitale.
"je ne dessinais jamais dehors"
"Je tenais un carnet de route où je notais les événements. Mais je ne dessinais jamais dehors, c'était trop dangereux, j'attendais de rentrer à la maison", explique l'auteur à la terrasse d'un café d'une capitale maintenant plutôt tranquille, à la veille d'une présidentielle censée en finir avec trois années de grande tourmente.
A l'arrivée de la Séléka, le dessinateur travaillait pour une agence de communication mais l'agence ne peut poursuivre ses activités. Il se retrouve sans emploi avec quatre enfants à nourrir. "Et commencent des nuits blanches, à chasser des cafards": Didier Kassai se représente en teintes blafardes, l'air hagard, à ne pouvoir fermer l'oeil de la nuit.
La terrible crise centrafricaine sera une période très dure pour lui mais aussi le moment où l'artiste trouve la force, comme un exutoire à l'horreur, de chroniquer sa vie et celle de ses compatriotes. "Je prenais les infos dans la rue, à travers la radio, je notais jour après jour. Ce n'était pas facile, mais je n'avais pas le choix: le dessin, j'en ai besoin pour respirer". Le soir, il n'ose allumer la lumière, de peur de s'exposer aux agresseurs qui rodent dans les quartiers, et travaille à la lueur de son téléphone portable.
L'ouvrage est né en 18 mois, jour après jour, difficulté après difficulté pour l'auteur constamment exposé avec sa famille aux violences qui explosent dans son quartier, Gobongo, du nord de la capitale.
"je ne dessinais jamais dehors"
"Je tenais un carnet de route où je notais les événements. Mais je ne dessinais jamais dehors, c'était trop dangereux, j'attendais de rentrer à la maison", explique l'auteur à la terrasse d'un café d'une capitale maintenant plutôt tranquille, à la veille d'une présidentielle censée en finir avec trois années de grande tourmente.
A l'arrivée de la Séléka, le dessinateur travaillait pour une agence de communication mais l'agence ne peut poursuivre ses activités. Il se retrouve sans emploi avec quatre enfants à nourrir. "Et commencent des nuits blanches, à chasser des cafards": Didier Kassai se représente en teintes blafardes, l'air hagard, à ne pouvoir fermer l'oeil de la nuit.
La terrible crise centrafricaine sera une période très dure pour lui mais aussi le moment où l'artiste trouve la force, comme un exutoire à l'horreur, de chroniquer sa vie et celle de ses compatriotes. "Je prenais les infos dans la rue, à travers la radio, je notais jour après jour. Ce n'était pas facile, mais je n'avais pas le choix: le dessin, j'en ai besoin pour respirer". Le soir, il n'ose allumer la lumière, de peur de s'exposer aux agresseurs qui rodent dans les quartiers, et travaille à la lueur de son téléphone portable.

© Droits réservés
Une maison d'édition française, "La boite à bulles", lui fait confiance, lui "envoie un peu d'argent, un peu de matériel" et il entame ses première planches, qu'il colorise à l'aquarelle. Mais son quartier, Gobongo, dans le nord de Bangui, est aussi un fief des milices chrétiennes anti-balaka formées pour combattre la Séléka.
Un jour de décembre 2013, un convoi de soldats tchadiens de la force africaine d'interposition, souvent considérés comme des soutiens de la Séléka, est attaqué à Gobongo par des anti-balaka. Un soldat est tué et la réponse des Tchadiens est terrible.
Atelier incendié
"Ils tiraient, brûlaient les maisons pour rechercher les miliciens. La mienne a pris feu, et j'ai perdu les 50 premières planches de mon album."
Maison et atelier incendiés, le dessinateur part travailler à l'Alliance Française qui l'accueille dans un petit local. Et il recommence à dessiner et écrire les premières planches incendiées de sa BD, qui paraît en France en octobre. Mais "Tempête sur Bangui" n'est pas disponible en Centrafrique, qui ne compte aucune librairie. D'important frais d'envoi, de lourdes taxes d'importation découragent l'éditeur.
Qu'importe, Didier Kassai, dont le trait "est influencé par l'école franco-belge de la BD", a déjà entamé le deuxième tome, qui débute avec l'arrivée de la force française Sangaris en décembre 2013, venue mettre un terme aux exactions de la Séléka en la chassant du pouvoir.
Un jour de décembre 2013, un convoi de soldats tchadiens de la force africaine d'interposition, souvent considérés comme des soutiens de la Séléka, est attaqué à Gobongo par des anti-balaka. Un soldat est tué et la réponse des Tchadiens est terrible.
Atelier incendié
"Ils tiraient, brûlaient les maisons pour rechercher les miliciens. La mienne a pris feu, et j'ai perdu les 50 premières planches de mon album."
Maison et atelier incendiés, le dessinateur part travailler à l'Alliance Française qui l'accueille dans un petit local. Et il recommence à dessiner et écrire les premières planches incendiées de sa BD, qui paraît en France en octobre. Mais "Tempête sur Bangui" n'est pas disponible en Centrafrique, qui ne compte aucune librairie. D'important frais d'envoi, de lourdes taxes d'importation découragent l'éditeur.
Qu'importe, Didier Kassai, dont le trait "est influencé par l'école franco-belge de la BD", a déjà entamé le deuxième tome, qui débute avec l'arrivée de la force française Sangaris en décembre 2013, venue mettre un terme aux exactions de la Séléka en la chassant du pouvoir.
MOTS CLES :
3 COMMENTAIRES
Afficher tous les commentaires | Poster un commentaire
FEU AU CHAT
Par gerald03/01/2016 14:55
ton reve utopique ne se realisera jamais ZIGUELE,car les pierres que tu a jetter sur le peuple est retomber sur ta crane.selon les premiers resultats trois candidats sont en tete TOUADERA,DOLEGUELE,ET DESIRE ZANGA,donc mathematiquement tu ne sera jamais le president de la rca.car sur centrafrique-presse info ont ne voit que toi depuis toujours mais tu te crois malin avec tes acolytes,si tu crois que les socialistes en FRANCE te catapulterons par tous les magouilles? ah tout se paye ici bas.LES SELEKA SONT UN MAL NECESSAIRE,voila ton discours sur france24,tu te crois un messi?non merci au peuple te t,avoir mis en touche.MO DO POUROU TI GNAOU,bonne annee mais oublie le tapis rouge.qui seme le vent recolte l,ouragan.ohhhhhhhhh,,ahhhhhhhhh,ihhhhhhhhhh,ouhhhhhhhhhhh.
ZIGUELE KO DIRECT PAR TERRE PAR LES CENTRAFRICAINS
Par NAMFEI TONWENKOY06/01/2016 18:13
Pas un grand discours,il est MORT POLITIQUEMENT notre SAUVEUR NATIONAL MR MARTIN ZIGUELE,President Fondateur du Transport Aerien" ZIGUELE AIR MAKAKO" le Z.A.M
Dans le ZAM ont est ZEN dit le slogan de la compagnie aerienne de Martin Ziguélé.
Vous imaginez Martin Ziguélé President de la RCA,avec le quintal des OLENGOMAKAKO qu'il exportera en Europe pour soit disant reduire la BALANCE COMMERCIALE CENTRAFRICAINE.
A vous de trouver la reponse mes chers parents Centrafricains.
MEILLEURS VOEUX A VOUS TOUS
CENTRAFRIQUE PRESSE GRIOT DE ZIGUELE
Par NAMFEI TONWENKOY06/01/2016 18:59
Depuis le debut des élections Centrafricaines le Directeur de la Publication de Centrafrique Presse est devenu le VRAI GRIOT de ZIGULE dont il avait accusé de tous les maux quand celui ci voulait se presenter contre Francois BOZIZE en 2009 au détriment de son oncle le feu Ange Patassé.Une guerre interne au sein du MLPC a été sans merci entre les PATASSISTES et les ZIGUELISTES.Mais apres la mort de Patassé les MALHEUREUX orphelins PATASSISTES se sont précipités pour soutenir la candidature de leur ENNEMI MARTIN ZIGUELE et en tete de tout ce monde, le Directeur de la Publication de Centrafrique Presse.
La vie nous reserve toujours une surprise.En 2013 ce Directeur de la Publication de Centrafrique Presse s'est précipité aupres de DODODJIA pour le poste de CONSEILLER PERSONNEL,disant à tout le monde:"MBI GOYE TI PATA"malheureusement pour lui à son tour DODODJIA a été chassé du pouvoir par les VAILLANTS CENTRAFRICAINS ANTI-BALAKA venus de BOSSANGOA renforcés par la puissance de frappe des jeunes de BOYE-RABE aidés par la France.
Aujourdhui ce Directeur de Centrafrique Presse esperait retrouver son slogan de 2013"MBI GOYE TI PATA"grace à la victoire du Transporteur de OLENGOMAKAKO Martin ZIGUELE mais aux vues des resultats partiels annoncés,c'est la PANIQUE GENERALE au bord du PAQUEBOT MLPC.L'eau commence à envahir le paquebot et c'est le chacun pour soit,sauve qui peut.
Maintenant ce Directeur de la Publication de Centrafrique Presse est devenu MUET,ses yeux tournent dans le vide,il ne sait vers qui tourné pour "MBI GOYE TI PATA".
Son projet,vite régagner la France si c'est l'EX PREMIER ministre de Bozize qui gagne.
NGARAGBA lui tendra la main et bisous pour leur 1ere rencontre.
La suite de mon article apres le 2e tour des élections.
MEILLEURS VOEUX A VOUS TOUS MES PARENTS CENTRAFRICAINS.
ON SOUFFRE ET MEURT ENSEMBLE
NAMFEI TONWENKOY
POSTER UN COMMENTAIRE
POLITIQUE
- RCA : un protocole d’accord signé pour lutter contre le VIH dans l’armée
- RCA : Touadera demande à l’Onu une levée totale de l’embargo sur les armes
- RDC: au moins 16 morts à Beni (est) dans une attaque attribuée aux rebelles ADF
- Sécurité transfrontalière : la RCA et le Cameroun renforcent leur coopération militaire.
- RCA : les rebelles Antibalaka dénoncent le double langage du gouvernement
- RCA : la Russie appelle les enfants à promouvoir la paix
SPORTS
- C3 : Zoom sur les premiers matchs !
- Valence : Retour sur la carrière de Kondogbia !
- C1 : Manchester peut-il encore se qualifier?
- Football : la RCA perd trois places au classement Fifa
- Ligue des Nations : la compétition alternative qui remplace les matchs amicaux en Europe
- Championnat d’Afrique d’athlétisme : une seule athlète représente la RCA
ECONOMIE & BUSINESS
- RCA : optimisation de l’apiculture dans la zone de Dzanga Sangha
- Afrique centrale : l’ARTAC table sur l’harmonisation des tarifs de communication
- RCA : la société chinoise HW-LEPO suspendue pour non-respect des textes
- RCA : le paiement des arriérés de salaires depuis 2003 est lancé
- CEMAC : la reprise des activités économique est effective
- Croissance économique: le gouvernement s’engage pour la mobilisation des fonds
DOSSIERS
- Les Peuls, un peuple sans frontières qui accentue l’embrouillamini au Sahel
- Portrait de Racine Diène et bilan des pertes sénégalaises dans les missions de l'ONU
- Regain de tensions au moment où les Français quittent la Centrafrique
- La RCA comptabilisait plus de 470 000 réfugiés dans les pays voisins à fin 2015
- Jean-Pierre Bemba condamné à 18 ans de prison pour des crimes de guerre commis en RCA
- L'Élysée fait la rétrospective de la présidence Hollande sans ses aspects négatifs
Culture & Loisirs
- RCA : les perroquets de Bangui sont retenus le festival d’Hally Faax au Canada
- USA: un nouveau Prix pour la centrafricaine Pascale Gaby
- Cinéma: La centrafricaine Pascale Gaby Serra reçoit le Prix Spécial films de femmes
- Les artistes formés sur l’utilité d’un dossier de presse et d’inscription au ministère des arts
- Abi Ngomatéké critique le champ limité de la couverture de session criminelle
- La Centrafricaine Idylle Mamba en concert à Kinshasa
Société
- RCA : un homme poignardé aux funérailles de son père
- RCA : l’Ong Fracarita sensibilise les jeunes sur la consommation des stupéfiants
- RCA : une journée culturelle instaurée pour les enfants vivant avec le VIH
- RCA : des refugiés centrafricains au Cameroun souhaitent rentrer dans leur pays
- RCA : un nouveau projet d’assistance aux personnes déplacées
- RCA : un responsable de la Sodeca arrêté pour vol de produits de traitement d’eau
Débats & Opinions
- RCA : la presse écrite s’intéresse au dialogue en vue entre gouvernement et groupes armés
- Ces « flibustiers des affaires » qui prospèrent en Centrafrique
- Centrafrique : Le coup de gueule de Joseph Bendounga à Faustin Archange Touadera
- Lettre ouverte à madame Danielle Darlan, présidente de la cour constitutionnelle
- Assisterait-on a une enieme trahision de dame cathy, Ex impetratrice ?
- Déclaration de la plate-forme Siriri
Personnalités
- Prise d’otage du député de Bambari3 : les populations perdent espoir
- Centrafrique: Ali Chaïbou appelle à un investissement technologique des banques
- Centrafrique : Un jeune de 25 ans gagne sa vie à travers la vente de tabac grisé à Paoua
- Demande d'asile rejetée : "Les anti-balaka ont menacé de me tuer [...] Je ne peux pas rentrer"
- Centrafrique : Catherine Samba-Panza reçoit le Prix Spécial Manuel Fernandez
- Centrafrique : Guy Maurice Limbio désigné lauréat du « Grand Prix de l’Engagement Citoyen »