Centrafrique: Touadéra condamne les violences, tensions en provinces
Par AFP - 12/04/2018
Des « bandits ont pris la population en otage » dans le quartier musulman du PK5 de Bangui, a déclaré mercredi le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra
Des « bandits ont pris la population en otage » dans le quartier musulman du PK5 de Bangui, a déclaré mercredi le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, alors que les tensions se sont accrues dans les provinces contrôlées par les groupes armés issus de l’ex-rébellion musulmane de la Séléka.
Mardi, des affrontements entre une patrouille composée de Casques bleus et de soldats centrafricains, et des milices du quartier du PK5, ont fait au moins 19 morts, dont un Casque bleu, et une centaine de blessés.
C’est la première fois qu’une telle flambée de violences s’empare de la capitale centrafricaine depuis l’élection de Faustin-Archange Touadéra, en 2016.
Elle intervient alors que la mission de l’ONU (Minusca) et les forces de sécurité centrafricaines mènent depuis dimanche une opération militaire contre les milices armées du quartier PK5.
« Cette opération n’avait que pour seul objectif d’appréhender les responsables (des milices armées). Ce n’est pas contre une communauté ou contre la population » du quartier, a assuré M. Touadéra.
La majorité des musulmans de Bangui vivent enclavés dans le quartier PK5 depuis que le président Michel Djotodia – qui, à la tête de la coalition musulmane de la Séléka, avait renversé le président François Bozizé par la force en 2013 – a été chassé du pouvoir en 2014 par une intervention militaire internationale.
– « Pas une question de religion » –
Depuis l’élection de Touadéra en 2016, soutenue par l’ONU et la France, les groupes armés issus de l’ex-Séléka ne cessent d’accuser le pouvoir de connivence avec les milices antibalaka, groupes d' »autodéfense » se présentant comme chrétiens.
L’opération militaire au PK5 « n’est pas une question de religion. C’est une question de maintien d’ordre et de sécurité. D’aucuns ont voulu créer l’amalgame en voulant transformer ceci en une situation confessionnelle. C’est faux », a martelé M. Touadéra.
Mercredi matin, des centaines d’habitants du PK5 ont marché jusqu’au QG de la Minusca, en centre-ville, pour y déposer les cadavres de 17 hommes.
« Le président Touadéra, quand il était en campagne nous a promis de ne pas toucher un seul cheveu d’un sujet musulman si nous votions pour lui, ce que nous avons fait. Voilà le résultat », a déploré Ryad, un des manifestants.
Après que le groupe armé du chef « Force » ait distribué en début de semaine des tracts se prévalant du soutien de la France, l’ambassade de France à Bangui a démenti « formellement tout soutien » au chef de milice du PK5.
Depuis plusieurs mois, ce quartier, poumon économique de Bangui, est le théâtre de violences meurtrières. La population commerçante du PK5 avait arrêté début 2018 de payer les milices armées pour protester contre leurs violences, qui se sont poursuivies.
Ces commerçants n’ont cessé de demander à la Minusca et au gouvernement d’intervenir pour déloger ces milices.
– Barricades –
La Centrafrique est embourbée dans un conflit meurtrier depuis 2013. Les groupes armés contrôlent une majeure partie du territoire, où ils combattent pour le contrôle des ressources naturelles et de l’influence.
L’Etat centrafricain n’a lui d’autorité que sur une maigre partie du territoire. La capitale Bangui avait été jusque là relativement épargnée des combats entre l’ONU et les groupes armés.
« Aux populations de Bangui, nous lançons un appel au calme », ont conjointement déclaré mercredi le chef du département des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, et le commissaire pour la Paix et la Sécurité de l’Union africaine (UA), Smaïl Chergui.
Les deux représentants de l’ONU et de l’UA sont arrivés mardi à Bangui pour une visite conjointe.
L’UA promeut une feuille de route pour la paix en Centrafrique, dans le cadre de laquelle un panel de facilitateurs a rencontré ces dernières semaines une quinzaine de groupes armés.
Depuis dimanche, plusieurs de ces mouvements issus de l’ex-Séléka ont réagi à l’opération militaire menée au PK5.
« Cette situation risque de compromettre le processus de paix » de l’Union africaine, a déclaré dans un communiqué le groupe armé Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC).
A Bria (est), Ndele (nord-est) et Kaga-Bandoro (nord-est), les groupes armés FPRC et Mouvement pour la Paix en Centrafrique (MPC), tous deux issus de l’ex-Séléka, ont décrété des journées « villes-mortes » de deuil après les violences du PK5.
Selon un cadre du FPRC, « à Bria et Ndele nos éléments sont en alerte maximale ». Des barricades ont été érigées sur certains axes de Ndele, Bria et Kaga Bandoro, selon une source onusienne.
Les vols de la Minusca et humanitaires vers Bria, Bambari, Birao et Ndele ont été annulés mercredi, « pour cause d’insécurité », a indiqué à l’AFP une source aéroportuaire à Bangui.
Mardi, des affrontements entre une patrouille composée de Casques bleus et de soldats centrafricains, et des milices du quartier du PK5, ont fait au moins 19 morts, dont un Casque bleu, et une centaine de blessés.
C’est la première fois qu’une telle flambée de violences s’empare de la capitale centrafricaine depuis l’élection de Faustin-Archange Touadéra, en 2016.
Elle intervient alors que la mission de l’ONU (Minusca) et les forces de sécurité centrafricaines mènent depuis dimanche une opération militaire contre les milices armées du quartier PK5.
« Cette opération n’avait que pour seul objectif d’appréhender les responsables (des milices armées). Ce n’est pas contre une communauté ou contre la population » du quartier, a assuré M. Touadéra.
La majorité des musulmans de Bangui vivent enclavés dans le quartier PK5 depuis que le président Michel Djotodia – qui, à la tête de la coalition musulmane de la Séléka, avait renversé le président François Bozizé par la force en 2013 – a été chassé du pouvoir en 2014 par une intervention militaire internationale.
– « Pas une question de religion » –
Depuis l’élection de Touadéra en 2016, soutenue par l’ONU et la France, les groupes armés issus de l’ex-Séléka ne cessent d’accuser le pouvoir de connivence avec les milices antibalaka, groupes d' »autodéfense » se présentant comme chrétiens.
L’opération militaire au PK5 « n’est pas une question de religion. C’est une question de maintien d’ordre et de sécurité. D’aucuns ont voulu créer l’amalgame en voulant transformer ceci en une situation confessionnelle. C’est faux », a martelé M. Touadéra.
Mercredi matin, des centaines d’habitants du PK5 ont marché jusqu’au QG de la Minusca, en centre-ville, pour y déposer les cadavres de 17 hommes.
« Le président Touadéra, quand il était en campagne nous a promis de ne pas toucher un seul cheveu d’un sujet musulman si nous votions pour lui, ce que nous avons fait. Voilà le résultat », a déploré Ryad, un des manifestants.
Après que le groupe armé du chef « Force » ait distribué en début de semaine des tracts se prévalant du soutien de la France, l’ambassade de France à Bangui a démenti « formellement tout soutien » au chef de milice du PK5.
Depuis plusieurs mois, ce quartier, poumon économique de Bangui, est le théâtre de violences meurtrières. La population commerçante du PK5 avait arrêté début 2018 de payer les milices armées pour protester contre leurs violences, qui se sont poursuivies.
Ces commerçants n’ont cessé de demander à la Minusca et au gouvernement d’intervenir pour déloger ces milices.
– Barricades –
La Centrafrique est embourbée dans un conflit meurtrier depuis 2013. Les groupes armés contrôlent une majeure partie du territoire, où ils combattent pour le contrôle des ressources naturelles et de l’influence.
L’Etat centrafricain n’a lui d’autorité que sur une maigre partie du territoire. La capitale Bangui avait été jusque là relativement épargnée des combats entre l’ONU et les groupes armés.
« Aux populations de Bangui, nous lançons un appel au calme », ont conjointement déclaré mercredi le chef du département des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, et le commissaire pour la Paix et la Sécurité de l’Union africaine (UA), Smaïl Chergui.
Les deux représentants de l’ONU et de l’UA sont arrivés mardi à Bangui pour une visite conjointe.
L’UA promeut une feuille de route pour la paix en Centrafrique, dans le cadre de laquelle un panel de facilitateurs a rencontré ces dernières semaines une quinzaine de groupes armés.
Depuis dimanche, plusieurs de ces mouvements issus de l’ex-Séléka ont réagi à l’opération militaire menée au PK5.
« Cette situation risque de compromettre le processus de paix » de l’Union africaine, a déclaré dans un communiqué le groupe armé Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC).
A Bria (est), Ndele (nord-est) et Kaga-Bandoro (nord-est), les groupes armés FPRC et Mouvement pour la Paix en Centrafrique (MPC), tous deux issus de l’ex-Séléka, ont décrété des journées « villes-mortes » de deuil après les violences du PK5.
Selon un cadre du FPRC, « à Bria et Ndele nos éléments sont en alerte maximale ». Des barricades ont été érigées sur certains axes de Ndele, Bria et Kaga Bandoro, selon une source onusienne.
Les vols de la Minusca et humanitaires vers Bria, Bambari, Birao et Ndele ont été annulés mercredi, « pour cause d’insécurité », a indiqué à l’AFP une source aéroportuaire à Bangui.
POLITIQUE
- Centrafrique : Touadera célébre le nouvel an chinois
- RCA : un protocole d’accord signé pour lutter contre le VIH dans l’armée
- RCA : Touadera demande à l’Onu une levée totale de l’embargo sur les armes
- RDC: au moins 16 morts à Beni (est) dans une attaque attribuée aux rebelles ADF
- Sécurité transfrontalière : la RCA et le Cameroun renforcent leur coopération militaire.
- RCA : les rebelles Antibalaka dénoncent le double langage du gouvernement
SPORTS
- C3 : Zoom sur les premiers matchs !
- Valence : Retour sur la carrière de Kondogbia !
- C1 : Manchester peut-il encore se qualifier?
- Football : la RCA perd trois places au classement Fifa
- Ligue des Nations : la compétition alternative qui remplace les matchs amicaux en Europe
- Championnat d’Afrique d’athlétisme : une seule athlète représente la RCA
ECONOMIE & BUSINESS
- RCA : optimisation de l’apiculture dans la zone de Dzanga Sangha
- Afrique centrale : l’ARTAC table sur l’harmonisation des tarifs de communication
- RCA : la société chinoise HW-LEPO suspendue pour non-respect des textes
- RCA : le paiement des arriérés de salaires depuis 2003 est lancé
- CEMAC : la reprise des activités économique est effective
- Croissance économique: le gouvernement s’engage pour la mobilisation des fonds
DOSSIERS
- Les Peuls, un peuple sans frontières qui accentue l’embrouillamini au Sahel
- Portrait de Racine Diène et bilan des pertes sénégalaises dans les missions de l'ONU
- Regain de tensions au moment où les Français quittent la Centrafrique
- La RCA comptabilisait plus de 470 000 réfugiés dans les pays voisins à fin 2015
- Jean-Pierre Bemba condamné à 18 ans de prison pour des crimes de guerre commis en RCA
- L'Élysée fait la rétrospective de la présidence Hollande sans ses aspects négatifs
Culture & Loisirs
- RCA : les perroquets de Bangui sont retenus le festival d’Hally Faax au Canada
- USA: un nouveau Prix pour la centrafricaine Pascale Gaby
- Cinéma: La centrafricaine Pascale Gaby Serra reçoit le Prix Spécial films de femmes
- Les artistes formés sur l’utilité d’un dossier de presse et d’inscription au ministère des arts
- Abi Ngomatéké critique le champ limité de la couverture de session criminelle
- La Centrafricaine Idylle Mamba en concert à Kinshasa
Société
- Camp Kassaï à Bangui : 28 officiers des FACA amorcent leur stage d’application d’infanterie
- Violences contre les civils en Centrafrique : le rapport de MSF
- RCA : un homme poignardé aux funérailles de son père
- RCA : l’Ong Fracarita sensibilise les jeunes sur la consommation des stupéfiants
- RCA : une journée culturelle instaurée pour les enfants vivant avec le VIH
- RCA : des refugiés centrafricains au Cameroun souhaitent rentrer dans leur pays
Débats & Opinions
- RCA : la presse écrite s’intéresse au dialogue en vue entre gouvernement et groupes armés
- Ces « flibustiers des affaires » qui prospèrent en Centrafrique
- Centrafrique : Le coup de gueule de Joseph Bendounga à Faustin Archange Touadera
- Lettre ouverte à madame Danielle Darlan, présidente de la cour constitutionnelle
- Assisterait-on a une enieme trahision de dame cathy, Ex impetratrice ?
- Déclaration de la plate-forme Siriri
Personnalités
- Prise d’otage du député de Bambari3 : les populations perdent espoir
- Centrafrique: Ali Chaïbou appelle à un investissement technologique des banques
- Centrafrique : Un jeune de 25 ans gagne sa vie à travers la vente de tabac grisé à Paoua
- Demande d'asile rejetée : "Les anti-balaka ont menacé de me tuer [...] Je ne peux pas rentrer"
- Centrafrique : Catherine Samba-Panza reçoit le Prix Spécial Manuel Fernandez
- Centrafrique : Guy Maurice Limbio désigné lauréat du « Grand Prix de l’Engagement Citoyen »